"dialogue" between the old and the new "substance"



Nous n‘ adhérons pas à l'assertion selon laquelle «la ville est une problématique et l'architecture en est la réponse». Ce point de vue est un pur produit des théories de l'architecture moderne. qui pèse à ce titre lourdement sur l'enseignement architectural aujourdn'hui: Quelles sont les problématiques qui traversent la ville? Quelles répose l'architecture peut-elle leur apporter ? L'école nous forme à l'acquisition de ces deux questionnements, l' évaluation des étudiants étant fondée sur ce système conceptuel et rationnel de question-réponse. Sans doute celui-ci est -il pertinent si l'on se limite à l'enseignement académique; l'architecture de papier, dépourvue de substance, demeure dans une forme de pureté abstraite qui lui permet de résoudre théoriquement le problème posé par la ville.
Mais il en va tout autrement dans l'architecture réelle. En efffet, même lorsqun'elle est conçue pour être une pure réponse, l'architecture réailsée, dès lors qun'elle fait intervenir une «masse» et devient object construit, ne parvient pas à dépasser ln'équqtion«ville=problème».
Parce qun'elles n' ont pas pris la mesure de cette évidence, un nombre incalculable de constructions surgissent dans le paysage urbain en qppliquant consciencieusement la leçon apprise «probléme-solution».Malheureusement, la légitime et équitable «réponse» escomptée n' est bien souvent qu'un déplorable «remplissage urbain». Car dans cette démarche, la situation concrète; de la ville est rendue abstraite, théorisée et problématiosée en ensemble de sysètmes logique qui vont générer à leur tour une réponse architecturale logique. ll est inutile et inesthétique de réintroduire dans le monde concret, sous la frome d'édifices,ces relations dèfinies par le filtre d'étiquettes conceptuelles. L'architecture réalisée n' est alors qu'un résidu superflu. Sans doute sommes-nous la première génération à prendre ainsi conscience des limites du modernisme dans sa réalité. Nous évitons autant que possible
-sincèrrement et consciencieusement -de traiter l'architecture par le biais des concepts.Pour nous, la ville est d‘ emblée imprégnée de «substance», et le processus architectural est une création de «substance».
Nous cherchons donc à manipuler ces relations concrètes, telles quelles, dans leur concrétude, Le rapport entre la ville préexistante et l'architecture et à venir n'est jamais envisagé de façon unilatérale, comme on apporte une réponse à une question, mais bien plutôt comme un «dialogue» équilibré et continu entre l'ancienne et la nouvelle «substance». Voilà pourquoi notre regard est proche de celui d‘un enfant, Agir sur les choses simplement, pour qu‘elles soient telles qu‘on les souhaiterait.

25/MAR/2006


『Archilab 2006 japon』2006.10